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Les amours d’Auguste

Tout d’abord, il faut préciser que sa grande soeur Léonie joue -bien malgré elle ! – un rôle dans les rencontres féminines d’Auguste. En effet, elle a prononcé ses voeux au couvent Sainte Marie de Remiremont en 1902. Jouxtant le bâtiment se trouve l’Institution Ste Marie, école pour les filles de bonne famille de la petite ville vosgienne : une occasion pour Auguste, lorsqu’il rend visite à « Soeur Céleste », de croiser des jeunes filles…

Albina

Albina Mancini est une jeune fille italienne vivant à Rambervillers dans les Vosges. Elle fait partie d’un « réseau » de collectionneurs, dont certains sont des camarades de caserne d’Auguste. Elle est élève à l’Institut Ste Marie et dans sa correspondance fait référence à Soeur Céleste. Albina et Auguste commencent à échanger des cartes postales en 1904. La jeune fille semble exhubérante, elle a un tempérament d’artiste, dessine et écrit des poèmes. Le ton est léger, un peu aguicheur, jusqu’au jour où Auguste reçoit un message en forme de chanson sur une partition de musique : « Mon pauvre coeur, il ne faut plus aimer ». Nous sommes en janvier 1906. Quelques cartes seront encore envoyées mais le coeur d’Auguste est déjà ailleurs…

Louise

Louise Perraudin, dite Loulou, est une petite parisienne à l’écriture très élégante. Son frère est un ami d’Auguste et son père possède une étude Boulevard Haussmann. Auguste aurait-il un tempérament jaloux ? En effet, après une réunion entre amis, il va reprocher à sa nouvelle petite amie « son coeur d’artichaut ». La réponse de la jeune fille est cinglante, lui faisant comprendre qu’elle ne voit pas pourquoi lui seul représenterait un intérêt à ses yeux…Auguste s’accroche et essaie de faire venir son amie à Nancy…seule, sans ses parents, ce qui est inconcevable en ce début de siècle ! Loulou ne peut bien sûr pas accepter mais elle continue à lui envoyer de jolies cartes illustrées de la vie parisienne jusqu’en septembre 1908 et s’étonne de le voir si souvent dans les Vosges…Et pour cause ! c’est à cette date que Auguste va « fréquenter » Lucie, qu’il connaît par l’intermédiaire de Soeur Céleste…

Lucie

Par ses quelques écrits, Lucie révèle une personnalité vive et primesautière. Auguste a-t-il été séduit par ses yeux pétillants et son sourire un peu moqueur ? C’est une jeune fille de bonne famille, elle a un joli coup de crayon et joue du piano. Elle collectionne aussi les cartes postales et leurs relations commencent par des échanges épistolaires, assez brefs. La mère de Lucie, Marie Thiriat, a tout de suite adopté ce grand garçon qui l’appelle  « Maman ». Il prépare alors l’examen d’entrée à Saint Maixent qu’il va réussir en 1908. Un an après, il en sort officier avec un très bon rang, 12éme sur 163.

Le mariage

Auguste et Lucie se marient à Saint-Malo, le 24 octobre 1910. Le repas a lieu à l’Hôtel de l’Univers. Dans le menu, entre les différents plats, on déguste les « sorbets du 47ème » et la « Salade Lucette » !

Auguste et Lucie Marcot

Ils auront deux enfants, Jean, né le 23 juillet 1912 à Saint-Malo, et Colette, née le 1er juillet 1914 à Remiremont.

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